« Désirs d’Habiter », les trajectoires résidentielles éclairées par les sciences sociales
Le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire lance une nouvelle expérimentation intitulée « Désirs d’Habiter », en s’appuyant sur quatre communes lauréates de notre appel à projet (Saint-Etienne-de-Montluc, Saint-Mars-du-Désert, Trignac et Rezé) et sur l’expertise d’une équipe de chercheurs en sciences sociales.
L’exigence de sobriété foncière ne peut s’exonérer d’une écoute empathique des aspirations légitimes des habitants sur un sujet complexe – l’habitat – où nous devons aller plus loin que les représentations stéréotypées et débats parfois caricaturaux à l’échelle de la fabrique urbaine. Sans doute est-il nécessaire d’interroger les aspirations cachées, de révéler l’indicible, de comprendre la part subie et/ou choisie dans les motivations qui influencent une trajectoire résidentielle. Cette expérimentation vise à terme à éclairer les futurs choix d’aménagement, en offrant de nouvelles grilles de lecture.
Ainsi, face à cette problématique complexe, le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire a décidé de mobiliser les savoirs académiques des sciences cognitives et sociales mais aussi les pratiques du design.
Au travers d’enquêtes sensibles, l’expérimentation s’attache dans un premier temps à comprendre et révéler les perceptions et aspirations réelles et intimes (dépassant le déclaratif) des habitants, et les alternatives possibles.
Pour concevoir et réaliser cette première série d’enquêtes sensibles, un partenariat « sur mesure » a été imaginé avec l’Ecole de design Nantes Atlantique : courant novembre, 18 étudiants en 2e année de master, encadrés par des enseignants-chercheurs en sociologie et en design et accompagnés par le Laboratoire des déviations écologique et le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, sont allés à la rencontre des habitants : dans la rue, les centres socio-culturels, les médiathèques, sur les marchés, dans les cafés…
Il en ressort déjà des « premiers enseignements » sur les choix d’habiter, sur les besoins, représentations et attachements, selon les parcours et selon là où on en est de son « parcours résidentiel », mais aussi sur ce que l’on pourrait être prêt à partager, voire à abandonner, et les conditions pour ce faire : que gagnerait –t- on ?
Une fois les enquêtes approfondies, c’est cette parole, riche et mettant la lumière sur les déterminants réels de nos « désirs d’habiter », qu’il s’agira de mobiliser pour mettre en discussion habitants, élus, agents et acteurs de l’habitat, autour de récits du futur projetant une intensité de ville, de vie et de nature.
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